Selon une enquête réalisée par l’institut CSA pour le réseau de professionnels de la santé Itelis, quelque 42 % des entreprises ne disposent pas d’un document unique d’évaluation des risques (DUER) à jour alors que, selon l’article R 4121-1 du Code du travail, il s’agit d’une obligation légale.

Plusieurs motifs expliquent cette défaillance. Le premier est le manque d’information. En effet, si 73 % des dirigeants et DRH savent précisément ce qu’est le DUER, 25 % d’entre eux pensent qu’il est… facultatif ! Or, la peur du gendarme continue à jouer un grand rôle dans sa réalisation.

Questionnés sur les motivations qui les ont conduits à réaliser un document unique, les “bons élèves” citent d’abord “la crainte d’un contrôle de l’inspection du travail” (98 %), avant “l’amélioration des conditions de travail”(86 %), “la préservation de la santé physique et mentale des salariés”(82 %), “la diminution des accidents de travail”(74 %) et “la réduction du nombre de maladies professionnelles”(63 %).

Ces résultats démontrent qu’une large majorité des employeurs  identifient  les  bienfaits  résultant d’une évaluation des risques mais que cela ne suffit  pas  à  les  faire  systématiquement  passer à l’acte. Pour surmonter les réticences, le recours à une expertise extérieure s’impose comme la meilleure solution. En effet, parmi les employeurs n’ayant pas réalisé de DUER, la plupart dirigent des entreprises de moins de 10 salariés pointent “la difficulté à le réaliser”. D’ailleurs, plus de la moitié des entreprises (51 %) ayant réalisé un Document unique ont fait appel à des ressources externes.

Pour aller plus loin : Enquête “Obligations sur la prévention santé en entreprise”, réalisée par CSA pour Itelis, novembre 2019